Les variations de Rueil

Dans le  cadre de l'année de la danse, le conservatoire régional de Rueil Malmaison a organisé ce jeudi 1er décembre 2016 une rencontre entre les danseurs et les percussionnistes. Les élèves ont présenté cinq œuvres davant une salle comble :

- « Pas de quatre »

- « De la vitesse » de Philippe LEROUX

- « Lu » d’ Hugo MORALES MURGUIA

- « Nagoya » de Steve REICH

- « Psappha » d’IAnnis XENAKIS

 Dans les deux premières pièces, les percussionnistes étaient seuls. Le public, qui comptait des complets néophytes, a pu découvrir une palette soupçonnée d'instruments, qui ne se limitent pas aux très populaires cymbales et batterie.

 Dans « Lu », Lucia Gervasoni, une élève du conservatoire de Lyon, a fait une démonstration de son talent. Puis ce fut le tour des CHAD, tous réunis pour danser sur « Nagoya ». Les élèves se sont bien appropriés cette œuvre de musique minimaliste pour percussions en proposant une interprétation engagée, facilitant la compréhension par le mouvement, et satisfaisant ainsi à la fois les novices et  les spécialistes.

« Psappha » fut l'occasion pour les élèves de Modern jazz du conservatoire à Rueil Malmaison  de danser sur la performance de Thomas Fasquel qui a offert une démonstration de l'étendue de son art de percussionniste.

Voici quelques photos de cette belle démonstration qui ouvre en beauté ces festivités qui vont s’étaler pendant toute l'année.

La rédaction des Variations de Reuil s’est glissée un vendredi après midi du mois d’octobre dans des cours dispensés par Monsieur Olivier Letu, coordinateur danse au CRR, aux élèves CHAD de 5ème puis dans celui des élèves de 4ème et 3ème.

Après des débuts remarqués, le challenge était pour l’apprentie photographe de ne pas être piégée par les nombreux miroirs, outils indispensables pour un danseur mais cauchemars du photographe.

Une occasion de voir comment la danse se travaille «en coulisse» et de vous faire partager le quotidien de ces élèves passionnés et de ceux qui les encadrent.

(Photos du haut, les 5eme au milieu photo 1, gros plan sur une 5eme photo 2, concentrés autour du professeur Olivier Letu  photo 3, indispensable Keïko Tsujii photo 4, les complices dans le vestiaire fille photo 5).

Les 4 eme 3eme à la barre (photos 6, photo 8 et photo 10), les danseuses concentrées sur leur exercice (photos 7 et 9), portraits photos 11 et 19, exercices au mileu et à la barre (photos 12 à 18).

Les nouveautés de cette année et les dates importantes

Les variations de Rueil ont le plaisir de vous faire part de deux évolutions majeures dans l’organisation du cursus au CRR pour cette rentrée scolaire 2016/2017.

1/ La convention pour les classes CHAD a été renouvelée. Les classes de 6^eet de 5^e sont désormais séparées, l’effectif des CHAD a augmenté, même si des élèves danseuses qui souhaitent nous rejoindre voient encore leurs candidatures rejetées par l’inspection d’académie. Il reste donc encore du travail à accomplir sur ce point.

En outre, une partie des cours CHAD (la classe de 6eme) peuvent avoir lieux à l'ATELIER GROGNARD (salle de danse en face du collège).

2/ Grâce à une convention de partenariat avec l’association ATELIER CHOREGRAPHIQUE et le CRR signée, le conservatoire peut désormais proposer un Cycle 3 à ses plus grandes élèves, cursus adapté à leur âge qui pourra être validé par le CEC (certificat d’études chorégraphiques).

Grâce à ce partenariat, le CRR espère également très rapidement proposer un cycle spécialisé permettant de passer au CRR de Rueil le DEC (Diplôme d’Etudes Chorégraphiques).

Les variations de Rueil vous communiquent les dates importantes de cette nouvelle année 2016/2017

Le CRR a mis à l’honneur la danse cette année. Il organise de nombreuses manifestations qui témoignent de l’intérêt marqué qu’il accorde à la présence de cette discipline en son sein.

Dès lors, l’équipe pédagogique doit savoir concilier à la fois les impératifs liés au respect d’un programme d’apprentissage pour les classes de CHAD et les propositions de participation à des événements organisés dans le cadre de l’année de la danse par le CRR.

L’exercice pour eux n’est pas toujours aisé et pour l’instant voici les dates arrêtées :

-       CONCOURS TSIRELLE - samedi 12 et dimanche 13 novembre 2016

-       SOIREE PERCU/DANSE à l'AUDITORIUM DU CRR EN COLLABORATION AVEC LES CLASSES DE PERCUSSIONS D'EVE PAYEUR JEUDI 1 DECEMBRE 2016 

-       PORTES OUVERTES DANSE à l'AUDITORIUM DU CRR - samedi 11 et dimanche 12 mars 2017

-       JOURNÉE DALCROZE à l'AUDITORIUM DU CRR– samedi 18 mars 2017.

-       BIENNALE DE LA DANSE au TAM - samedi 18 et dimanche 19 mars 2017

-       CONCOURS CND : 16, 29 et 30 AVRIL 2017

-       SPECTACLE CHAM/CHAD AU TAM : mardi 30 mai 2017

Les classes de CHAD ont participé à la journée DALCROZE organisée au CRR par  Laetitia DISSEIX-BERGER (Formation musicale danse méthode Jacques Dalcroze), Michael TAFFOREAU (classe de viloncelle) et Catherine IMBERT (classe de piano).

Le CRR de Reuil a la chance de proposer aux cursus CHAD cette technique inventée il y a plus de 100 ans par un compositeur suisse Emile Jacques Dalcroze qui place le corps au centre de l'apprentissage de la musique. L'enseignement musical passe par l'imagination de l'enfant, il ressent la musqiue à travers ses sens avant d'en faire un concept. L'idée est d'apprendre grâce au corps et en s'amusant. Dispensée par 12 enseignants en France, cette technique a été institutionnalisée en Suisse, en Belgique, en Espagne et en Grande-Bretagne ainsi qu'aux Etats Unis et surtout en Asie (Pour en savoir plus: émission de France musique du 4 janvier 2016, un livre : Le rythme, une révolution, d'Anne Pellois et Claire Küchnig, édition Slatkine et un site http:/dalcroze.fr).

C'est donc avec une certaine fierté que le CRR a invité un public comblé à découvrir le spectacle préparé par les musiciens et les danseurs utilsant cette technique. 

Au programme des oeuvres de Bach (Prélude N°1), Mozart (Petite musique de nuit) , Beethoven (La lettre à Elise) , Cyrin (Where is my mind-Pixies)  Fitzenhagen (Ave Maria) , Kelly (3 pièces espagnoles) Apocalyptica (Faraway) et Noak (La parade des lutins) au cours desquelles les danseurs et musiciens se répondaient.

Ce spectacle est l'llustration parfaite du lien étroit qui unit l'apprentissage et de la musqiue et celui de la danse. A vous de voir !

 Installée confortablement, j'ouvre le programme, la biographie de Roxane Barbacaru impressionne. Elle étudie la danse à Bucarest, Paris, Cologne et Saint-Pétersbourg, elle rejoint la compagnie de l'Opéra national de Bucarest où elle interprète des rôles du répertoire classique et contemporain. Elle voyage et collabore avec Irina Grejbina, personnalité de premier plan de la danse. Elle travaille en France avec Youri Vassilof maître de ballet au Petit théâtre de Saint-Pétersbourg et avec le chorégraphe E.Dodin pour les mises en scène créées à l'opéra Bastille. Elle créé la chorégraphie des ballets Yarmarok et The Last Rose présentés également au théâtre de la Ville. En collaboration avec Wimfrid Piollet et Jean Guizerix, elle réalise les danses de caractère du ballet Coppélia. Préoccupée par la transmission, elle rédige plusieurs articles, participe à des conférences sur la danse de caractère, et des émissions de télévision et publie même un CD destiné à l'accompagnement de cours. La formation des danseurs ne s'improvise pas et elle y a aussi travaillé puisqu'elle devient professeur diplômé méthode Opéra de Paris et obtient le certificat d'attitude en danse classique délivrée par le ministère de la culture.

Pédagogue, elle a expliqué ce samedi sur scène au public attentif les caractéristiques de la danse de caractère afin que celui-ci soit en mesure de bien comprendre le travail des élèves danseurs qui évoluent devant lui.

Mais l'interview permet de dépasser les mots d'une simple biographie et révèle la personne et là encore il y a bien des raisons pour être impressionné.

Habillée de noir et d’une belle écharpe rose aux motifs indiens, les cheveux tirés (notre photo) il émane de Roxana Barbacaru à la fois une rigueur et  une douceur mêlée d'une humilité étonnante pour cette grande dame de la danse. 

 Question : Comment s'est passée cette semaine avec les professeurs, Sarah Lachèvre, Nathalie Vojtovic et Olivier Letu ainsi qu’avec les élèves du conservatoire et de la CHAD de Rueil Malmaison ?

- Très bien ! C'est la troisième fois que je viens à Rueil et que l'on se rencontre. La collaboration est toujours très fructueuse et réciproque. Je suis ravie d'être là et de rencontrer des professeurs investis qui font très bien leur travail qui sont passionnés !

 Question : Pourquoi la danse de caractère est essentielle dans la formation d'un danseur classique ?

- La danse classique été au XVIIe siècle dansée par les nobles. La danse de caractère est apparue en complément  à cette danse. Elle permet d'incarner  un caractère : soit  le guerrier, soit le médecin, ou même l'idiot du village. La première danse de caractère était espagnole et a été développée à l'Opéra de Paris. La danse de caractère se caractérise par un ancrage au sol et un travail en spirale. Pour un danseur classique, elle permet de danser les grands ballets du répertoire comme Coppélia ou le lac des cygnes qui comprennent des passages de danse de caractère. C'est pourquoi d’ailleurs la danse de caractère fait partie de la formation des petits rats.

Techniquement, certains pas  sont sur trois temps,  d'autres nécessitent de travailler en dedans ce qui est atypique pour un danseur classique. Pour chaque Master class j opte pour  un thème spécifique, et pour cette semaine et j'ai choisi de travailler sur les transferts. »

 Question : La passion de la transmission vous anime alors comment a évolué votre rôle de professeur ?

- L'enseignement de la danse de caractère souffre du peu de nombre de professeurs. Il n’existe pas d'école spécifique et j'ai moi-même formé quelques successeurs mais leur nombre est trop réduit. La discipline est vaste et il nécessite de nombreuses années pour connaître l'intégralité des techniques de la danse de caractère russe, hongroise, polonaise, espagnole (....).

  Question : Danser c'est apprendre la rigueur, des codes, des règles ; alors comment expliquez-vous que les danseurs déclarent souvent se sentir libres quand ils peuvent exercer leur art?

- L'apprentissage de la danse nécessite  d'intégrer ces  cadres techniques mais un danseur se reconnaît à son sens artistique lorsqu'il parvient, après avoir intégré complètement ce cadre, à le dépasser et l ´oublier  pour exprimer justement ce qui est en lui.

 Question : Nietzsche disait «  je considère comme perdue toute journée où je n’ai pas dansé », qu'en pensez-vous?

- Je partage son avis mais c'est le point commun de tout être humain et qui s'applique à tous les arts

Question : Quelle qualité aimez vous rencontrer chez un élève danseur ?

- La passion

 Question : Sans vexer tous les autres, bien sûr avez-vous des danseurs que vous aimez particulièrement voir en spectacle ?

- Non je n'ai pas danseur préféré d'ailleurs je vais voir tous les styles de spectacles : du hip-hop, folklore….. L’important pour moi c'est que les danseurs parviennent à dépasser leur technique et fasse découvrir leur âme.

 Question : Avez-vous un ballet préféré pour enseigner votre art ?

- J'aime  beaucoup travailler sur Raymonda et le Lac des cygnes.

 Question : Quels spectacles conseillez vous absolument sur Paris en ce moment

- Je suis très éclectique, j'ai vu récemment sur Arte un concert de Lang-Lang sur Chopin à Versailles qui m'a mis les larmes aux yeux. Le programme d'art contemporain sur le sacre  du printemps à l'Opéra était absolument magnifique. Il y a Roméo et Juliette de Prejlocaj que je conseille aussi bien sûr et un Américain à Paris que cela soit la version originale cinématographique ou dans la version actuelle montée en comédie musicale.

À la fin de l'interview Madame Barbacaru me posa à son tour une question : « Le public a-t-il aimé? ».

Sa question m'étonna, comment peut-elle toujours douter? L’artiste qui vit en elle, certainement et qui implique que tous les jours on repart de zéro !

Alors madame, le public était subjugué et vos élèves aussi. Vous leur avez demandé de ne pas tout oublier, de garder quelque chose là dans  leur cœur.

Rassurez-vous, vous y êtes déjà, et ils vous attendent votre retour, de pied ferme!

Magali Landes 

Une bonne année à tous à la barre.

Bonjour à tous

Ce matin nous avons rencontrés des jeunes danseurs qui passaient une des selections pour entrer à l'école de l'opéra de Paris  et  qui étaient aussi intéressés par le cursus des chad (photo ci après) . Ils nous ont posé beaucoup de questions auxquelles je vais tenter de répondre .

1) Dans l hypothèse ou le cursus CHAD Rueil  vous intéresse vous pouvez consulter la page du conservatoire dans la rubrique horaires aménagés 

Conservatoire à Rayonnement Régional de ...

Margaux, élève de 6 eme en CHAD, lors d'un stage à Biarritz.

Au cours de la scolarité des professeurs invités font des masters classes  pour les élèves du conservatoire et  donc pour les CHAD de Rueil .

Découvrez la master classe faite par madame Barbacaru  , professeur de danse caractère à l opera de Paris et au conservatoire national supérieur de Paris.

Le public invité au théâtre André Malraux avait pu partager la passion des élèves et l investissement des professeurs pour transmette les secrets de leur art. 

Cette manifestation à lieu périodiquement à Rueil et mobilise toutes les écoles de danse de Rueil et plus particulièrement le CRR de Rueil à travers les CHAD 

Ateliers , rencontres et spectacles sont l occasion de rencontres et de moments magiques.

Faites connaissance avec nos danseuses et leurs professeurs